Création d’un centre de mémoire et d’histoire de la déportation à Drancy en face de la cité de la Muette, comportant des équipements d’accueil, d’informations et d’activités éducatives
architectes : CANAL, Patrick Rubin avec Annie Le Bot et Valérie de Calignon,
assistés de Delphine Lottin, Céline Kuntz, Uriel Ruleta
Consultants moe:
lumière G. Berne
acousticien J.P.Lamoureux
Surface: 2.085 m2 SHON
Nota bene:
film d'animation 3D, Maxime Iaciancio et Yann Terrer
Illustrations: Didier Ghislain, Florence Richard
Explication
La cité de la Muette représente le cas unique en France d’un ancien camp d’internement, aujourd’hui habité. A proximité immédiate de la cité en U, une parcelle d’angle doit devenir un centre de mémoire vivante des 70.000 déportés de Drancy entre juin 1942 et août 1944.
Face au monument qu’est la Muette, le projet propose de restituer la figure symbolique d’une maison archétypale, celle du foyer abandonné sans retour.
Fabriquée comme une structure ouverte, la maison s’organise sur trois plateaux aux géométries modulables, et deux niveaux de sous-sol. Entre structure béton, et ossature bois, une bande de deux mètres devient coursive extérieure ou espace intérieur. Le graphisme aléatoire qui forme la silhouette de la maison, est constitué de 2190 réglets de bois, représentant les 2190 rescapés de Drancy, porteurs de la mémoire vivante insufflée dans le lieu.
De nuit, vue de la Muette, l’icône de la maison apparaît comme une grande lanterne dans la ville.